Nous naissons sous le même ciel, parsemé ou non. Seul, l’emplacement sous la portion de ce gigantesque espace varie d’un individu à un autre. Le destin peut alors, être clément ou totalement désavantageux pour votre entrée dans ce monde ; néanmoins, n’oubliez pas, le soleil brille toujours et l’espoir fait avancer un bon nombre d’Homme sur cette Terre.

Une banlieue miteuse de la capital coréenne fit son point de départ. Le sourire d’une mère fit sa lueur d’espoir lors des temps de pluies. Rassurante, douce, aimante, il gardera cette image d’elle à tout jamais. Toujours sécurisante envers lui, KiJoon trouvait toujours un prétexte pour se réfugier dans ses bras. Sa famille ne roulait pas sur l’or, il en avait conscience. Il évitait les caprices pour un jouet dernier cri, il n’hurlait pas famine lorsqu’il percevait les joues creuses de sa mère et la fatigue grandissante de son père. Ce dernier travaillait constamment dans une usine non-loin de chez eux. Sa mère, quant à elle, additionnait les boulots en tant que femme de ménage. Dans tous ces entreprises multinationales, ces gratte-ciels qui vous cachent du soleil ; KiJoon l'accompagnait souvent lorsqu'elle venait le récupérer à son école. Au sein de ce monde, la pauvreté vous renforce et à force d’observation, il avait conscience de beaucoup de choses. Il était régulièrement dans les pattes de ses parents pour les aider à la maison. Au final, il se demande encore si ce n’est pas pour cette raison, qu’ils l’envoyèrent habiter chez sa grand-mère. Surement était-il un poids de trop à s’occuper pour eux ? KiJoon ne rechigna pas indéfiniment et suivit leurs désirs.

A ses sept ans, il déménagea chez son seul grand parent restant. Une vieille dame à l’allure peu aimable au premier abord et pourtant, au tempérament si amusant au second, une grand-mère qui prit rapidement son petit-fils sous son aile. Elle, elle connaissait la vérité et au lieu de mettre cartes sur tables, elle le préserva. Avec elle, il apprit à se débrouiller tous seul. Elle lui enseigna truc et astuce pour cuisiner, jardiner ou encore, le nettoyage. Aurait-elle préféré une petite fille ? C’était ce que se demander souvent le jeune garçon en la voyant inculquer toutes ces choses. Aux idéaux quelque peu misogyne dans son enfance, il avait une vision bien peu ouverte sur la place de l’homme et la femme dans un couple. Seulement, lors d’un de ses caprices face à une énième tache, il récolta un coup de balai et apprit rapidement à respecter les femmes. Pour les leçons de la vie, elle fut son enseignante. Néanmoins, elle n’eut assez de temps pour lui inculquer l’art de la patience. Non, la terrible nouvelle tomba ; ses parents étaient morts dans un tragique accident. Son espoir de retrouver ses parents et ainsi, vivre comme tous ces petits camarades, il vit ses premières espérances s’envoler.

Une adolescence rythmait de cette tragédie, KiJoon additionna ses dérapages. Une seule personne pouvait le calmer : sa grand-mère. Une unique femme, sa seule famille, le jeune garçon retrouva une certaine stabilité en se reposant sur elle. Une stabilité qui était surement bancale. Pourtant, il prit le risque et profita de ces instants de quiétude. Puis, la maladie entra en jeu. Ces oublies, ces égarements dans les rues de Séoul, il devint même un inconnu à ces yeux ou une confusion due à la ressemblance de son père. Les symptômes s’additionnèrent, le résultat tomba ; Alzheimer. Il eut un temps où il s’occupait d’elle, il veillait sur elle. Seulement, au fur et à mesure, la maladie prit une telle ampleur et en plus de ses cours, il dut se résigner à la confier aux aides soins, dans un hôpital de la ville. Les documentation sur le sujet se multiplièrent. Chercher une solution dans tant d’incompréhensions, il se savait trop peu expérimenter en médecine et bien trop jeune. Pourtant, il commença à en apprendre beaucoup sur la maladie. Au fil du temps, il fit son bout de chemin. De l’hôpital au lycée, du lycée à chez sa grand-mère et de nouveau à l’hôpital, KiJoon se familiarisa de ce style de vie.

Livré à lui-même, seul souvenir de ses parents avec ces deux alliances suspendues à l’aide d‘une chaine autour de son cou, le but de travailler dans le milieu hospitalier gravé dans son esprit, ses révoltes d’adolescent lui valant encore et toujours des ennuis, il révéla là une manière bien à lui pour parvenir à ses fins. Souvent perdu entre l’avenir et les questions survenant du passé, KiJoon tentait vainement de faire au mieux. En effet, ce n’était pas dit qu’il agisse convenablement et fasse les bons choix … Ne lui en demandons pas trop. Cependant, il réussit ses études avec d’excellents résultats. Par la suite, pour parvenir son but fixé, il dut s’aider des moyens du bords. Au départ, les petits boulots ne lui rapportaient pas grand-chose et un ami vint à lui proposer un métier en tant que mannequin. Ce fut ainsi qu’à coté de ses études pour devenir infirmier, notre jeune coréen posait en tant que mannequin de sous-vêtements. Un extra qu’il ne criait pas sur tout les toits et pourtant, il lui permit de vivre plus convenablement. Il en venait même à jouer les interloqués, lorsque ces camarades évoquaient sa ressemble avec le mannequin trônant sur la couverture glacée de rares magasines.

Dorénavant, il est parvenu à avoir son diplôme d’infirmier, la spécialisation voulue et à intégrer le service d’un hôpital de la capital. Sa grand-mère reste toujours l’une des ses priorités. Même si la finalité de cette histoire le terrifie, il continue à être présent pour elle..

Dans la vie, nous croisons bon nombre d’individus. Certains s’y installent durablement, d’autre font une brève apparition ou encore, quelques uns s’encrent dans votre esprit mais vous ne savez ; si ils resteront durablement ou non.. Certes, leurs actions vous marquent. Vous vous sentez épater, choquer, ou alors, interloquer mais lorsque vous croiserez à nouveau ce visage, vous vous direz ; je l’ai déjà vu quelques parts celui-là. KiJoon serait le genre d’individu à marquer inconsciemment les esprits. Pas entièrement du à son charisme rocambolesque mais surtout pour ses actes, il a l’art et la manière de se faire remarquer. Loin de lui l’image d’une personne docile, ce rôle ne lui colle définitivement pas à la peau. Comparé à un chat de gouttière, il va où il veut, il écoute ce qu’il souhaite, il lit les livres selon son désir et tous ceci , sans écouter la moindre indication ; il a tellement rythmé sa vie d’une trop grande liberté. Abrupte lorsqu’un ordre lui est lancé, il a l’audace d’en faire qu’à sa tête, voir même tout l’inverse. D’un tempérament impulsive, notre jeune infirmier n’y va jamais par quatre chemins… Au final, surement est-ce trop tard pour lui dicter une ligne de conduite ? Surement..
La rébellion est devenu son étiquette favorite. Le jeune garçon en a conscience et ne cherchera pas à le démentir ou à remanier son image. Il n’est pas stupide. Au contraire, grand observateur et loin d’être sourd, il connait les précautions de ses collègue à son sujet. Pourtant, il n’a pas un si mauvais fond. Aider les autres n’est pas si rare chez lui. Au contraire, il tend rapidement une main pour secourir autrui. Enfin la plus part du temps, il secourt dans l’ombre. La reconnaissance le met mal à l’aise. Il semblerait qu’il aime se mouvoir dans ce monde, sans attendre quoique ce soit. Il a longtemps attendu d’avoir une famille dite normale, de retrouver ses parents, de trouver un remède à la maladie de sa grand-mère ; il a tellement souhaité que dorénavant, il n’espère plus rien. KiJoon sait faire preuve d’une solidarité hors norme lorsqu’il le souhaite. Avec ses patients, il est d’une patience hors norme et se montre dès plus professionnel. Cependant, la solidarité et la confiance ne sont pas disposées sur le même plan. Il est bien trop méfiant envers les autres, surement du aussi à la peur d’être déçu. Il n’étalera pas ses états d’âmes, il ne livrera pas ses doutes et ses peurs. Plus accommodés à agir qu’à réfléchir, il retranscrit tous ceci par les gestes.
Agir dans l’ombre, c’est cool. A tel point que jouer les justiciers de l’ombre lui arrive de temps à autres. Loin d’être impassible face à l’injustice, il agit sans réfléchir et ne manque pas d’étaler son point de vue à la personne jouissant de son autorité. Quitte à montrer les poings, KiJoon est connu pour son emportement rapide et celui-ci amenant automatiquement aux bagarres. Ces derniers actes lui ont valu un nombre incalculable d’ennuis et pourtant, il opère toujours ainsi. En plus d’être une tête de mule, il s’avère être quelque peu capricieux. En effet, les caprices pointent souvent leurs bouts de leur nez. Adaptant le fait d’exprimer ces caprices, soit il ira droit au but, soit il fera preuve d'innombrable sous-entendus, sans réel ménagement. Il est tellement rare de le voir faire des concessions et dire amen à la premier altercation. Néanmoins, un temps d’adaptation peut être de rigueur. Vous ne pourriez rentrer dans sa vie comme dans un moulin, il a besoin de temps. Le temps d’accepter, le temps d’entrevoir l’éventualité et lors de tous ce temps, il épousera régulièrement un comportement brute. Ou alors, au contraire, il manifestera sa sensibilité effarante. Il jouera les caïds pour le grand publique mais intérieurement et au fur et à mesure, il saura transparaître cette facette si sensible.
Bien sure, il n’est en aucun cas un pleurnichard. Il est très orgueilleux et il serait bien capable de vous assommer avant que vous ne puissiez le voir tomber le masque. C’est encore un grand gamin et pourtant, très débrouillard. Il est une parfaite ménagère, ayant du se prendre en mains très jeune. Il cache sa maturité sous un nombre incalculable de plaisanteries et par moment, il jouera même les imbéciles juste pour vous emmerder. Et, en parlant de sa facilité à utiliser les geste pour se faire comprendre, il est devenu tactile avec ses proches. Dès qu'il a adopté la personne, ou tout au moins, il s'est fait à cette présence près de lui : il manifeste sa facette plus attendrissante, douce et bien-vaillante. Alors, ne vous montrer pas brusque avec lui, sinon c'est sur les lauriers qu'il vous renvoie avec pertes et fracas..

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